Orientation des prospections 2024 : Papillons, Libellules et Orthoptères en Franche-Comté
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Vous souhaitez contribuer à la connaissance des insectes en Franche-Comté mais vous ne savez pas où vous rendre ? Notre équipe a fait le point sur les secteurs sans données pour orienter les prospections bénévoles !
L’analyse est centrée sur les groupes des Odonates (libellules et demoiselles), des Rhopalocères (papillons de jour) et des Orthoptères (grillons, sauterelles et criquets), qui sont actuellement les mieux connus dans la région, et qui disposent d’une liste rouge qui sera bientôt actualisée. L’analyse des données reflète une couverture inégale de la connaissance selon les groupes taxonomiques et les départements.
Les cartes ci-jointes (lien en bas de page) révèlent que certaines communes présentent encore très peu de donnée pour un, deux ou parfois même trois des groupes étudiés. Si ces villes et villages ne sont pas forcément les plus intéressants du point de vue de la diversité des milieux d’accueil, il est certain que la marge de progression est importante au niveau de la connaissance, et qu’il y a souvent plus de chances d’y détecter de nouvelles stations d’espèces peu fréquentes que dans les communes déjà intensivement prospectées.
Rhopalocères (papillons de jour)
Les Rhopalocères sont de loin le groupe pour lequel les connaissances sont le mieux réparties au sein de la région. Cependant, il représente également le groupe le plus diversifié, et par conséquent celui pour lequel la différence entre les connaissances actuelles et les connaissances réelles (du point de vue de la répartition à l’échelle communale) est la plus importante.
Que ce soit au niveau des plateaux de Haute-Saône, en Petite Montagne, ou sur le second plateau du Doubs, diverses communes réservent certainement de bonnes surprises rhopalocériques. Au total, 33 communes sont totalement dépourvues de données de papillons de jour en Franche-Comté : 13 dans le Doubs, 13 dans le Jura et 7 en Haute-Saône.
Orthoptères (grillons, sauterelles et criquets)
Les Orthoptères ont toujours été le groupe le moins étudié parmi les trois pris en compte. Difficulté de détection, de détermination, et décalages phénologiques avec les deux autres groupes en sont probablement les principales raisons. En conséquent, la répartition actuelle, particulièrement des espèces les plus communes, est aujourd’hui largement lacunaire, et ce malgré le remarquable travail engagé en Franche-Comté depuis près de vingt ans.
Certaines communes des Vosges franc- comtoises ou du fossé bressan réservent assurément des découvertes très intéressantes. La présence d’espèces connues actuellement sur seulement une poignée de stations inégalement réparties (Antaxius pedestris, Locusta cinerascens, Tetrix bolivari) reflète également de la nécessité de prospections supplémentaires afin de mieux cerner les répartitions réelles des espèces rares. Au total, 90 communes sont totalement dépourvues de données relatives aux Orthoptères en Franche- Comté : 22 dans le Doubs, 26 dans le Jura, 37 en Haute-Saône et 5 dans le Territoire de Belfort.
Odonates (libellules et demoiselles)
Pour les groupes des Rhopalocères et des Orthoptères, il est évident que les communes sans données présentent au moins quelques espèces encore non mentionnées. Au contraire, l’absence de données de libellules sur des communes peut refléter d’une réelle absence de milieux favorables à la faune odonatologique et donc de taxons associés.
Pour autant, après avoir étudié quelques cas dans chaque département, il existe souvent au moins une pièce d’eau stagnante ou un cours d’eau, même de petite taille, et donc des espèces associées. Même dans le cas inverse, il n’est pas rare d’observer des individus erratiques loin des points d’eau, et parfois d’espèces peu fréquentes (Orthetrum spp., Sympetrum meridionale, Sympetrum striolatum, Oxygastra curtisii en sont des exemples parmi d’autres).