Depuis une vingtaine d’années, le sujet des plantes exotiques envahissantes fait l’objet d’une prise en compte croissante. De nombreuses initiatives sont mises en œuvre, partout en France, par un grand nombre d’acteurs.
Parmi les actions de portée nationale figurent notamment :
- le règlement relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des EEE adopté par l’Union européenne en 2014 ; celui identifie des « espèces préoccupantes » devant faire l’objet de restrictions réglementaires au sein des États-membres. Cette liste est complétée régulièrement ;
- la stratégie nationale, publiée en 2017 ; elle propose un cadre pour assurer la mise en œuvre de la réglementation européenne et répondre aux engagements internationaux de la France ;
- le déploiement en 2018 d’un Centre de ressources sur les EEE, par le Comité français de l’UICN et par l’Office français de la biodiversité ; celui-ci met à disposition de ressources techniques, méthodologiques et scientifiques sur les EEE et leur gestion.
Qu'est-ce qu'une plante invasive, une plante exotique envahissante… ?
Il s'agit d'espèces végétales :
- introduites par l’Homme en dehors de leurs aires de répartition naturelle, souvent pour l’ornement,
- et qui sont parvenues à s’échapper dans la nature et à proliférer au détriment des espèces indigènes.
Santé publique, économie, environnement, les nuisances générées peuvent être diverses...
Depuis les années 1990, cette problématique constitue une préoccupation croissante pour les pouvoirs publics et pour les organismes en charge de la préservation de l’environnement. Les inquiétudes portent sur leurs effets négatifs sur les écosystèmes colonisés, mais pas seulement. Bien que très souvent favorisées par les modifications brutales que l’Homme peut porter à son environnement, les plantes invasives provoquent en retour des nuisances à certaines activités.
Les gestionnaires de voies de communication (routes, voies ferrées, rivières et canaux) et les gestionnaires de forêts sont par exemple confrontés à des contraintes techniques et des coûts d’entretien supplémentaires.
Dans le domaine agricole, la concurrence de certaines espèces invasives avec les cultures peut également susciter des opérations spécifiques.
En matière de santé publique, l’ambroisie à feuilles d’armoise, originaire d’Amérique du nord, est très allergène pendant sa période de floraison. Elle génère dans certaines régions des coûts médicaux très élevés. Sa destruction, rendue obligatoire par arrêté préfectoral dans les départements de Franche-Comté, mobilise des crédits publics spécifiques. >> Page dédiée au cas de l'ambroisie
Une nécessaire coordination des actions de gestion
En Bourgogne Franche-Comté, il n’existe pas encore de déclinaison régionale par la DREAL de la stratégie nationale sur les EEE. Jusque-là, l’expertise générale sur la thématique de la flore exotique envahissante est néanmoins assurée par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté – Observatoire régional des Invertébrés et par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien - délégation Bourgogne.