Conservation de la flore et de l'entomofaune rares et/ou menacées
Pour assurer la biodiversité de demain
L’activité de conservation est organisée autour de quatre axes :
- la définition des priorités de conservation ;
- la connaissance et le suivi des habitats et des espèces les plus menacés ;
- l’établissement de plans de conservation ;
- la participation à des actions de préservation de la nature.
Ces opérations sont rendues possibles par des partenariats étroits noués avec des organismes œuvrant dans les domaines de la connaissance et de la gestion du patrimoine naturel.
La définition des priorités de conservation
La flore
Le Conservatoire établit des listes « rouges » d’espèces menacées, listes hiérarchisées qui intègrent une analyse de la rareté, mais également une analyse des menaces pesant sur chaque taxon selon les critères donnés par l’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN).
Une liste des plantes vasculaires déterminantes pour les ZNIEFF et une liste des taxons envahissants (liste noire) a également été réalisée.
l'entomofaune
Trois ordres d'insectes bénéficient également de listes rouges régionales : les Odonates (libellules), les Orthoptères (criquets, grillons et sauterelles) et les Rhopalocères (papillons de jour).
La conservation des espèces les plus menacées
La flore
Programme « Connaissance de la flore rare ou menacée de Franche-Comté »
Dans le cadre de ce programme, un bilan précis sur l’état actuel des stations et des populations de taxons menacés est réalisé. Le choix des espèces concernées est établi d’après les priorités de conservation fixées par le Conservatoire.
Pour chaque plante, l’ensemble des localités connues fait l’objet d’un contrôle sur le terrain à l’occasion duquel le degré de menace et l’état de conservation des populations sont étudiés. A l’occasion de ces visites, les populations sont précisément cartographiées, la plupart du temps à l’aide d’un GPS, et des relevés phytosociologiques sont réalisés conjointement. Ces bilans stationnels constituent des états initiaux permettant d’appréhender plus finement le degré de menace réel des espèces et de proposer des mesures de conservation adaptées et opérationnelles. Ils constituent également des états initiaux permettant d’envisager un suivi à long terme de l’évolution des populations.
L’établissement de plans de conservation
Des plans de conservation des espèces les plus menacées sont réalisés afin de tenter d’assurer leur survie.
Les programmes sont réalisés en étroite collaboration avec les gestionnaires chargés de mettre en œuvre les mesures de protection et de gestion des stations concernées.
Lorsqu’une espèce végétale est fortement menacée dans son milieu naturel, une récolte de semences est réalisée afin de pouvoir la réintroduire si elle venait à disparaître de la nature. C’est ce qu’on appelle des mesures de conservation « ex situ », par opposition aux programmes mis en place « in situ » c’est à dire dans le milieu.
Plusieurs de ces plans s'inscrivent dans le cadre de plans nationaux d'actions pour la Saxifrage œil-de-boue, le liparis de Loesel, les plantes messicoles, les Odonates et les Rhopalocères du genre Maculinea.
Lutte contre les espèces végétales exotiques envahissantes
Les invasions biologiques constituent la seconde cause d'extinction de la flore et de la faune au niveau mondial. Pour lutter efficacement contre les espèces végétales exotiques envahissantes, le conservatoireen a défini dès 2006 une liste hiérarchisée.
Il accompagne depuis les acteurs de cette lutte, dont il anime l'action depuis 2011 dans le cadre de la mise en œuvre de plans de lutte contre les espèces prioritaires.