Nacré de la cannebergeFamille : Nymphalidae Genre : Boloria Groupe : Rhopalocera ID Taxon : 22eEspèce protégée Statut de protectionProtection nationaleNiveau de menace (critères UICN)En FranceNTEn Franche-ComtéENRareté régionaleassez rare Directive habitat - Déterminant ZNIEFFBourgogne-Franche-ComtéIndigénatindigèneCatégorie d'espèce exotique - Dernière mise à jour des textes :09/05/2022 Répartition nationaleRépartition régionaleEcologieConservationRemarquesLe Nacré de la Canneberge, relicte post-glaciaire des étages montagnards et subalpins, présente des populations dispersées du Massif central aux Ardennes en passant par les Alpes, le Jura, le Morvan et les Vosges. Ses dernières petites populations de haute Normandie sont très probablement éteintes. En Franche-Comté, cette Argynne est présente dans la plupart des tourbières de transition où prospère la Canneberge, toujours au-delà de 600 m d’altitude, l’apport hydrique étant principalement météorique. Il existe cependant au pied des Vosges saônoises une station de basse altitude (340 m) découverte récemment (2007) qui profite d’un bas-marais acide emprisonné derrière un arc morainique. Le Nacré de la Canneberge est un tyrphobionte, affectionnant particulièrement les tourbières ombrogènes acides abritant la Canneberge (Vaccinium oxycoccos), sur laquelle la femelle dépose ses œufs. Elle se pose généralement au hasard sur les buttes et recherche sa plante-hôte en marchant dans la strate herbacée. Le développement des chenilles est très lent ; elles hivernent au premier stade et achèvent leur croissance l’année suivante début juin. Les mâles parcourent inlassablement la tourbière en tous sens, détectant immédiatement les femelles qui viennent d’éclore sur les massifs à Canneberge. Sa plante nectarifère préférée est le Comaret des marais (Potentilla palustris), mais il n’est pas rare que des adultes sortent de leur milieu pour butiner en périphérie sur divers Cirses et Scabieuses. Le Nacré de la Canneberge est extrêmement sensible aux perturbations anthropiques directes (drainage, plantations, piétinement, pollutions diverses…) ou indirectes (pollution atmosphérique, changement climatique…) affectant l’activité des tourbières hautes. La plupart de ces atteintes accélèrent le boisement et l’invasion par la Callune des habitats abritant la plante-hôte. Les récentes investigations menées en Franche-Comté sur l’ensemble des stations connues de l’espèce ont permis de démontrer le caractère parfois très localisé de ce taxon au sein de vastes complexes tourbeux, soulignant le degré élevé de ses exigences écologiques et sa forte spécialisation. La raréfaction des espaces fleuris utilisés par les imagos pour leur alimentation en bordure de tourbières induit une fragilité supplémentaire sur de nombreux sites. Il convient en premier lieu de veiller au respect de la législation sur les zones humides, et notamment de proscrire tout nouveau drainage des zones tourbeuses. La préservation des hauts-marais ouverts peut également faire appel à des actions de restauration hydraulique sur les sites perturbés ou, à défaut, par contrôle mécanique de l’enfrichement ou par une relance de la dynamique de turfigenèse à la faveur d’opérations ponctuelles de décapage. Une attention particulière doit enfin être portée sur les habitats de transition du pourtour des tourbières, de manière à garantir des sources de nectar suffisantes tout en assurant le maintien des corridors d’échanges entre les stations. Face au constat d’une tendance soutenue au morcellement des ensembles tourbeux, dont certains sont de plus en plus isolés par l’enrésinement, il importe de mettre rapidement en œuvre des actions de reconnexion, sous peine de voir s’éteindre de nombreuses petites populations. Essayan R., Jugan D., Mora F. & Ruffoni A. (coord.) 2013. Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes). Rev. Sci. Bourgogne-Nature Hors-série 13. 494 p. 38communes icon-carte Carte de répartition de l'espèce sur le territoire Affichage par mailles 5x5 Affichage par commune Données ≥ 2002 Données < 2002 Préfectures Source Taxa 2022 base de données flore et invertébrés commune à la SBFC, au CBNFC-ORI et à l’OPIE FC. ©IGN—BDTOPO2012, ©METI and NASA—ASTER GDEM, ©EurogeoGraphics—EuroGlobalMap Opendata, INPN-SPN Liste des communes où l’espèce est/a été présente Liste des observateurs et organismes Liste des mailles où l’espèce est/a été présente L’ensemble de ces données sont validées par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des Invertébrés. Elles ont été collectées avec le soutien de nombreux bénévoles et notamment ceux de l’Office pour les insectes et leur environnement de Franche-Comté (OPIE FC) et de la Société Botanique de Franche-Comté (SBFC). Le CBNFC-ORI autorise la consultation et l’utilisation des données/cartographies mises en lignes à la condition expresse d’en mentionner la source ainsi que la liste complète des observateurs et/ou organismes y ayant contribué. Les informations utilisées ne doivent l’être qu’à des fins personnels, associatifs ou professionnel (dans le cadre d’un travail d’étude), toute diffusion ou utilisation à d’autres fins commerciaux ou publicitaires étant exclue. De même, les informations citées et les données utilisées ne peuvent subir aucune modification qui viendraient altérer le sens.