Azuré du serpoletFamille : Lycaenidae Genre : Maculinea Groupe : Rhopalocera ID Taxon : 102eEspèce protégée Statut de protectionprotection nationaleNiveau de menace (critères UICN)En Franche-ComtéVuRareté régionaleassez commun Directive habitatDirective Habitats ann. IVDéterminant ZNIEFFOuiIndigénatindigèneCatégorie d'espèce exotique - Dernière mise à jour des textes :18/02/2019 Répartition nationaleRépartition régionaleEcologieConservationRemarquesEspèce eurasiatique bien répartie sur le territoire français, mais en régression généralisée. En Franche-Comté, elle se maintient de façon satisfaisante en altitude (jusqu'à plus de 1'000 m ; La Pesse, Les Molunes'), mais disparaît de nombreux sites de plaine en raison de la fermeture des pelouses. Sur les plateaux de Vesoul, les populations sont stables, voire en extension ces deux dernières années. Ce Lycène a fait sa réapparition en 2012 dans la réserve naturelle du Sabot de Frotey-lès-Vesoul. L'Azuré du Serpolet est une espèce méso-xérophile qui montre une nette préférence pour les pelouses sèches rases, les friches claires et herbeuses bien ourlées, et se rencontre de temps à autres en tourbière ombrogène lorsque le Serpolet précoce (Thymus praecox) colonise les tumulus qui sont souvent accompagnés de fourmilières. Le plus souvent, les oeufs sont pondus isolément sur les bourgeons floraux du Serpolet précoce (Thymus praecox), du Serpolet commun (ou Thym de bergère, Thymus pulegioides) ou de l'Origan vulgaire (Origanum vulgare) en juin-juillet. C'est une espèce myrmécophile : les chenilles se nourrissent des bourgeons floraux jusqu'en septembre, puis le dernier stade larvaire se déroule dans les fourmilières de Myrmica sabuleti ou Myrmica scabrinodis. Les chenilles consomment alors le couvain des fourmis, changeant radicalement de régime alimentaire. Les adultes, floricoles, ont été observés sur diverses Raiponces (Phyteuma spp.), le Sainfoin cultivé (Onobrychis viciiflolia), la Brunelle à grandes fleurs (Prunella grandiflora'). L'espèce est menacée par la disparition de son habitat. L'abandon du pâturage suivi de la fermeture des milieux est une cause majeure de régression du papillon, et comme un paradoxe apparent le surpâturage également ! L'espèce est par ailleurs très sensible à la fragmentation de ses biotopes. L'emploi d'insecticides, la destruction des fourmilières ou une fauche trop précoce menacent gravement la survie de l'espèce. La gestion des habitats du papillon passe nécessairement par la bonne santé simultanée des colonies de fourmis et des populations de la plante-hôte. La prospérité des populations de M. arion nécessite en effet une certaine abondance de la plante-hôte et de fourmilières de préférence de grande taille (en raison de l'importante consommation de couvain par les chenilles), idéalement implantées à proximité immédiate de ces plantes-hôtes. Les populations requièrent également la présence de nombreuses plantes nectarifères. Généralement, les fourmis qui accueillent les chenilles peinent à se maintenir sous un couvert végétal dense. Les stations de M. arion doivent donc présenter une végétation herbacée rase et éparse, de sorte que le soleil atteigne le sol, dont le réchauffement est indispensable au maintien des colonies de fourmis (M. scabrinodis est favorisée par une forte insolation). Une gestion de l'habitat par fauche et/ou pâturage est indispensable. Favoriser le retour des parcours à moutons sur les pelouses sèches serait idéal. Il est cependant nécessaire, dans les deux cas, de respecter les colonies de fourmis en effectuant les opérations par rotation des parcelles, en préservant les buissons et les zones de lisières, et en s'abstenant de faucher la végétation croissant au pied des arbres. Le maintien d'îlots de végétation sera également favorable aux adultes. Dans l'éventualité de l'instauration d'un pâturage, celui-ci doit être extensif et géré en rotation. Dans les stations les plus réduites, la mise en place d'exclos abritant les plantes-hôtes et/ou les fourmis-hôtes est conseillée. Cela concerne vraiment quelques cas particuliers de stations isolées et de petite taille. Le taux d'enfrichement doit être maintenu en dessous de 30 % en veillant à conserver des petits fourrés ligneux bien isolés au sein de vastes zones de vol. Il convient également d'éviter la fauche précoce des pelouses, des prairies et des bords de route. Essayan R., Jugan D., Mora F. & Ruffoni A. (coord.) 2013. Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes). Rev. Sci. Bourgogne-Nature Hors-série 13. 494 p. 106communes icon-carte Carte de répartition de l'espèce sur le territoire Affichage par mailles 5x5 Affichage par commune Données ≥ 1999 Données < 1999 Préfectures Source Taxa 2019 base de données flore et invertébrés commune à la SBFC, au CBNFC-ORI et à l’OPIE FC. ©IGN—BDTOPO2012, ©METI and NASA—ASTER GDEM, ©EurogeoGraphics—EuroGlobalMap Opendata, INPN-SPN Liste des communes où l’espèce est/a été présente Liste des observateurs et organismes Liste des mailles où l’espèce est/a été présente L’ensemble de ces données sont validées par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des Invertébrés. Elles ont été collectées avec le soutien de nombreux bénévoles et notamment ceux de l’Office pour les insectes et leur environnement de Franche-Comté (OPIE FC) et de la Société Botanique de Franche-Comté (SBFC). Le CBNFC-ORI autorise la consultation et l’utilisation des données/cartographies mises en lignes à la condition expresse d’en mentionner la source ainsi que la liste complète des observateurs et/ou organismes y ayant contribué. Les informations utilisées ne doivent l’être qu’à des fins personnels, associatifs ou professionnel (dans le cadre d’un travail d’étude), toute diffusion ou utilisation à d’autres fins commerciaux ou publicitaires étant exclue. De même, les informations citées et les données utilisées ne peuvent subir aucune modification qui viendraient altérer le sens.