Petit Mars changeantFamille : Nymphalidae Genre : Apatura Groupe : Rhopalocera ID Taxon : 39e Statut de protection - Niveau de menace (critères UICN)En FranceLCEn Franche-ComtéNTRareté régionalecommun Directive habitat - Déterminant ZNIEFFOuiIndigénatindigèneCatégorie d'espèce exotique - Dernière mise à jour des textes :27/10/2020 Répartition nationaleRépartition régionaleEcologieConservationRemarquesEspèce eurasiatique, répandue en France dans la quasi-totalité des départements ; elle n’est jamais banale et toujours très localisée. En Franche-Comté, c’est une espèce planitiaire, ne dépassant pas 600 m d’altitude, évitant la partie méridionale du massif vosgien et les hauteurs du Jura. Si Apatura iris et Apatura ilia volent souvent ensemble avec des exigences écologiques proches, A. ilia montre une tendance plus thermophile. Le Petit Mars changeant est une espèce mésophile à mésohygrophile des milieux boisés, assez ouverts, présentant une végétation arbustive ensoleillée : lisières, coupes de régénération et chemins attenants, bords de cours d’eau et d’étangs, bois des plateaux calcaires et friches associées. Il arrive souvent que des individus adultes erratiques soient également observés le long des haies, jusque dans les jardins et même en pleine ville. Les imagos femelles sont peu actifs et rarement visibles. Les mâles descendent se désaltérer sur les flaques boueuses des sentiers, les plages envasées des rivières, les talus des gravières, et sont très attirés par les sources ammoniaquées (sueur, déjections animales, cadavres des petits mammifères et de mollusques, humeurs d’insectes écrasés…). Ils peuvent alors se rassembler en nombre sur quelques mètres, toujours en plein soleil. Dérangés, ils se réfugient à trois ou quatre mètres du sol, à l’extrémité d’un rameau, puis au bout de quelques minutes d’observation, redescendent en planant se poser au même endroit. Les chenilles se développent sur les Peupliers (Populus tremula, P. nigra) et les Saules (Salix spp.). L’espèce est menacée par diverses atteintes portées à ses habitats. En contexte forestier, l’élimination des essences dites secondaires et l’entretien des abords de sommières par gyrobroyage peuvent compromettre le maintien de ce papillon. De façon similaire, la rectification et l’enrochement de nombreuses berges de cours d’eau éliminent les arbres nourriciers indispensables au bon développement des chenilles. D’après une partie de la bibliographie, les plantations d’essences allochtones et plus particulièrement de Peuplier du Canada pourraient impacter défavorablement les populations de ce taxon. Il semble en effet que les femelles de Mars pondent préférentiellement sur ces cultivars dont le feuillage se montre ensuite trop coriace pour que les jeunes chenilles puissent correctement s’en nourrir. Cette assertion a toutefois été réfutée dans certains ouvrages. Sous un autre angle, des études ont également démontré que les mésanges prélèvent de grandes quantités de chenilles durant leur diapause hivernale. Ce phénomène de régulation de type proie-prédateur, qui participe au fonctionnement naturel des écosystèmes, peut expliquer pour partie les fortes variations d’effectifs observées certaines années. La sauvegarde et le maintien du Petit Mars changeant passent par une gestion appropriée des ripisylves et des lisières forestières. Il faut en ce sens préserver au maximum les essences autochtones et chercher à restaurer les plantations artificialisées. Le maintien de transitions douces et régulières est de plus à favoriser sur les clairières et les marges forestières, ceci au détriment des lisières tranchées qui se montrent peu accueillantes pour nombre d’espèces en raison de leur caractère exigu et peu diversifié sur un plan floristique. Essayan R., Jugan D., Mora F. & Ruffoni A. (coord.) 2013. Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes). Rev. Sci. Bourgogne-Nature Hors-série 13. 494 p. 253communes icon-carte Carte de répartition de l'espèce sur le territoire Affichage par mailles 5x5 Affichage par commune Données ≥ 2001 Données < 2001 Préfectures Source Taxa 2021 base de données flore et invertébrés commune à la SBFC, au CBNFC-ORI et à l’OPIE FC. ©IGN—BDTOPO2012, ©METI and NASA—ASTER GDEM, ©EurogeoGraphics—EuroGlobalMap Opendata, INPN-SPN Liste des communes où l’espèce est/a été présente Liste des observateurs et organismes Liste des mailles où l’espèce est/a été présente L’ensemble de ces données sont validées par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des Invertébrés. Elles ont été collectées avec le soutien de nombreux bénévoles et notamment ceux de l’Office pour les insectes et leur environnement de Franche-Comté (OPIE FC) et de la Société Botanique de Franche-Comté (SBFC). Le CBNFC-ORI autorise la consultation et l’utilisation des données/cartographies mises en lignes à la condition expresse d’en mentionner la source ainsi que la liste complète des observateurs et/ou organismes y ayant contribué. Les informations utilisées ne doivent l’être qu’à des fins personnels, associatifs ou professionnel (dans le cadre d’un travail d’étude), toute diffusion ou utilisation à d’autres fins commerciaux ou publicitaires étant exclue. De même, les informations citées et les données utilisées ne peuvent subir aucune modification qui viendraient altérer le sens.