Damier de la succiseFamille : Nymphalidae Genre : Euphydryas Groupe : Rhopalocera ID Taxon : 27eEspèce protégée Statut de protectionprotection nationaleNiveau de menace (critères UICN)En FranceLCEn Franche-ComtéNTRareté régionalecommun Directive habitatDirective Habitats ann. IIDéterminant ZNIEFFOuiIndigénatindigèneCatégorie d'espèce exotique - Dernière mise à jour des textes :27/10/2020 Répartition nationaleRépartition régionaleEcologieConservationRemarquesEspèce eurasiatique largement distribuée en France, mais de façon discontinue, par populations éparses. Elle est en régression dans l’Ouest et éteinte en Île-de-France depuis un demi-siècle. En Franche-Comté, la situation est moins critique, avec bon nombre de stations favorables, aussi bien en milieu humide qu’en milieu sec, pourvues des lisières indispensables à l’espèce. Certaines stations de Haute-Saône (vallées de la Colombine, de l’Ognon) et du Doubs (vallées de la Loue, du Lison), sur pelouses marnicoles, abritent de grosses populations. Le Damier de la Succise a la particularité de présenter deux types de populations, considérées parfois comme des écotypes : l’écotype aurinia à tendance hygrophile, préférant les sols marneux et humides, mais aussi les périphéries de tourbières et les zones alluviales, et l’écotype xeraurinia qui vit dans les pelouses sèches des plateaux calcaires. La chenille se développe sur une variété considérable de plantes suivant les milieux qu’elle fréquente : avant tout sur diverses Dipsacacées – Mors-du-diable (Succisa pratensis), Knautie des champs (Knautia arvensis), Scabieuse colombaire (Scabiosa columbaria) –, mais aussi sur plusieurs espèces de Gentianes (dont la Gentiane croisette, Gentiana cruciata…), de Plantains (Plantago spp.), de Chèvrefeuilles (Lonicera spp.), et probablement aussi sur la Valériane officinale (Valeriana officinalis). Les œufs sont pondus en plaques (de cinquante à plusieurs centaines) sous les feuilles des plantes-hôtes. Les chenilles, grégaires, hivernent dans une toile communautaire lâche à l’abri de laquelle se côtoient des individus des trois premiers stades, puis se dispersent au printemps pour achever leur développement. Le taux de parasitisme considérable (notamment imputable à l’Hyménoptère Braconide Apanteles bigneli) et la prédation intense exercée par certains Hémiptères sur les chenilles peuvent expliquer les fluctuations importantes des populations d’une année sur l’autre. Les adultes visitent un grand nombre de fleurs et sont relativement sédentaires. L’une des principales menaces pesant sur ce papillon repose sur la généralisation de certaines pratiques introduites dans les milieux prairiaux autrefois gérés de manière extensive. Il apparaît que ce Damier, en particulier, ne tolère pas les fauches trop précoces et répétées auxquelles sont souvent associées des pratiques d’amendement en nitrates, celles-ci étant très défavorables à sa plante-hôte principale, la Succise. Dans une moindre mesure, le pâturage semble lui être également défavorable s’il est conduit de manière trop régulière et durable. Ses très fortes populations des vallées de la Loue et du Lison se concentrent toujours sur des pelouses marnicoles peu ou pas pâturées, illustrant la prédilection de ce papillon pour des milieux gérés de manière très légère. Il importe de favoriser des pratiques agricoles très extensives, avec contrôle de l’enfrichement et maintien des prairies humides. Une approche visant à préserver des zones fauchées de manière irrégulière, ou pâturées de façon occasionnelle, surtout en bordure de parcelle (zones-refuges), semble adaptée à sa sauvegarde pour de nombreux sites à vocation agricole dominante. Une gestion conservatoire devrait être recherchée sur tous les marais, les pelouses marneuses, et les rares prairies hygrophiles de plaine qui hébergent encore de belles populations. Plus en altitude, bien que sa situation soit plus favorable, il convient toutefois de conserver des marges prairiales richement fleuries et non amendées sur le pourtour des grands ensembles tourbeux. Essayan R., Jugan D., Mora F. & Ruffoni A. (coord.) 2013. Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes). Rev. Sci. Bourgogne-Nature Hors-série 13. 494 p. 267communes icon-carte Carte de répartition de l'espèce sur le territoire Affichage par mailles 5x5 Affichage par commune Données ≥ 2001 Données < 2001 Préfectures Source Taxa 2021 base de données flore et invertébrés commune à la SBFC, au CBNFC-ORI et à l’OPIE FC. ©IGN—BDTOPO2012, ©METI and NASA—ASTER GDEM, ©EurogeoGraphics—EuroGlobalMap Opendata, INPN-SPN Liste des communes où l’espèce est/a été présente Liste des observateurs et organismes Liste des mailles où l’espèce est/a été présente L’ensemble de ces données sont validées par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des Invertébrés. Elles ont été collectées avec le soutien de nombreux bénévoles et notamment ceux de l’Office pour les insectes et leur environnement de Franche-Comté (OPIE FC) et de la Société Botanique de Franche-Comté (SBFC). Le CBNFC-ORI autorise la consultation et l’utilisation des données/cartographies mises en lignes à la condition expresse d’en mentionner la source ainsi que la liste complète des observateurs et/ou organismes y ayant contribué. Les informations utilisées ne doivent l’être qu’à des fins personnels, associatifs ou professionnel (dans le cadre d’un travail d’étude), toute diffusion ou utilisation à d’autres fins commerciaux ou publicitaires étant exclue. De même, les informations citées et les données utilisées ne peuvent subir aucune modification qui viendraient altérer le sens.