MachaonFamille : Papilionidae Genre : Papilio Groupe : Rhopalocera ID Taxon : 115e Statut de protection - Niveau de menace (critères UICN)En FranceLCEn Franche-ComtéLCRareté régionaletrès commun Directive habitat - Déterminant ZNIEFFNonIndigénatindigèneCatégorie d'espèce exotique - Dernière mise à jour des textes :27/10/2020 Répartition nationaleRépartition régionaleEcologieConservationRemarquesEspèce holarctique, migratrice, qui occupe l’ensemble des départements français avec une abondance très variable d’une année sur l’autre en fonction des flux migratoires. Bien répandue en Bourgogne et en Franche-Comté, elle s’est parfaitement adaptée aux pratiques agricoles traditionnelles – pâtures et prairies de fauche –, ainsi qu’aux nombreuses friches. Elle peut s’observer à toute altitude, jusqu’à 1 400 m dans le massif du Jura. Le Machaon fréquente, souvent par individus isolés, les biotopes fleuris. Mésophile et excellent volateur, il parcourt rapidement les prairies de fauche, les friches et les lisières, s’aventurant jusque dans les jardins ; il s’arrête rarement et brièvement pour butiner, puisant le nectar tout en vibrant des ailes. Les mâles se rassemblent et se livrent fréquemment à des « rondes sommitales » (“hill-topping”) autour d’un point culminant dégagé, le long d’un rebord de falaise, alternant poursuites de congénères et phases de repos au soleil. La chenille consomme les feuilles de diverses Ombellifères (Apiacées) et Rutacées, et il n’est pas rare d’assister à un cycle complet, de l’œuf à l’imago, au cœur du potager familial, sur des carottes cultivées. Dérangées, les larves dévaginent à l’arrière de leur tête un appendice bifide orangé (osmaterium) dégageant une forte odeur d’acide butyrique qui décourage les prédateurs et les parasitoïdes. Cette odeur persiste chez les adultes, notamment chez les femelles, tandis que les mâles exhalent plutôt des parfums de fleurs et de fenouil. L’hivernation s’effectue à l’état nymphal ; la chrysalide, succincte, fixée à la base des tiges de la plante-hôte ou contre une pierre, revêt une livrée parfaitement homochrome au support. La pratique des grandes cultures monospécifiques, des essartages, des défrichages, des brûlis courants sur végétation en fin d’été, et l’emploi des pesticides comptent parmi les principales causes de régression du Machaon. Toutefois, une menace plus sérieuse encore, apparue durant ces dernières décennies, réside dans le fauchage intensif des talus et des bermes routières, lequel a engendré un déclin notable de sa plante-hôte principale, la Carotte sauvage (Daucus carota). Cette espèce apprécie les zones remaniées, puis délaissées pour quelques temps : jachères pluriennales, friches… Bien que le niveau de menace reste faible, il est important de communiquer autour de la conservation de ce superbe papillon. Un effort de ce type a été conduit lors de plusieurs conférences s’adressant aux jardiniers amateurs. Il fut étonnant de constater à cette occasion le nombre élevé de personnes ignorant tout de la chenille du Machaon, alors qu’elles s’émerveillaient devant le papillon ! À la faveur d’un peu de persuasion, beaucoup ont ensuite accepté de partager leurs pieds de carottes ou de fenouil au jardin, voire d’en introduire volontairement pour favoriser la survie du papillon… Essayan R., Jugan D., Mora F. & Ruffoni A. (coord.) 2013. Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes). Rev. Sci. Bourgogne-Nature Hors-série 13. 494 p. 636communes icon-carte Carte de répartition de l'espèce sur le territoire Affichage par mailles 5x5 Affichage par commune Données ≥ 2001 Données < 2001 Préfectures Source Taxa 2021 base de données flore et invertébrés commune à la SBFC, au CBNFC-ORI et à l’OPIE FC. ©IGN—BDTOPO2012, ©METI and NASA—ASTER GDEM, ©EurogeoGraphics—EuroGlobalMap Opendata, INPN-SPN Liste des communes où l’espèce est/a été présente Liste des observateurs et organismes Liste des mailles où l’espèce est/a été présente L’ensemble de ces données sont validées par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des Invertébrés. Elles ont été collectées avec le soutien de nombreux bénévoles et notamment ceux de l’Office pour les insectes et leur environnement de Franche-Comté (OPIE FC) et de la Société Botanique de Franche-Comté (SBFC). Le CBNFC-ORI autorise la consultation et l’utilisation des données/cartographies mises en lignes à la condition expresse d’en mentionner la source ainsi que la liste complète des observateurs et/ou organismes y ayant contribué. Les informations utilisées ne doivent l’être qu’à des fins personnels, associatifs ou professionnel (dans le cadre d’un travail d’étude), toute diffusion ou utilisation à d’autres fins commerciaux ou publicitaires étant exclue. De même, les informations citées et les données utilisées ne peuvent subir aucune modification qui viendraient altérer le sens.