MorioFamille : Nymphalidae Genre : Nymphalis Groupe : Rhopalocera ID Taxon : 41e Statut de protection - Niveau de menace (critères UICN)En FranceLCEn Franche-ComtéNTRareté régionalerare Directive habitat - Déterminant ZNIEFFNonIndigénatindigèneCatégorie d'espèce exotique - Dernière mise à jour des textes :27/10/2020 Répartition nationaleRépartition régionaleEcologieConservationRemarquesEspèce eurasiatique, en déclin dans le Nord et l’Ouest de la France, déjà disparue de nombreux départements. En Franche-Comté, la situation se révèle d’année en année toujours plus alarmante : près de la moitié des stations sont dorénavant « fossiles ». Les observations, désormais isolées, correspondent probablement à de rares individus migrateurs. On est loin des éclosions massives constatées en Haute-Saône autour de Luxeuil-les-Bains en 1973 ou au Ballon de Servance en 1985, quand chenilles matures et imagos se côtoyaient sur des saules défoliés. L’espèce est à rechercher au printemps, la présence de plusieurs individus hivernants indiquant plus sûrement un site de reproduction. Le Morio est une espèce méso-hygrophile, typique des milieux boisés, volant sur de grandes distances le long des lisières, parcourant les chemins forestiers et les accotements des voies ferrées. Il affectionne également les tourbières bombées à callune parsemées de bouleaux. Fréquentant la cime des arbres, il se nourrit principalement d’exsudations de sève et butine au printemps les fleurs du Saule marsault et de divers Prunus. Il se pose fréquemment au sol pour se chauffer au soleil et pomper la terre humide, mais très farouche, il s’envole au moindre dérangement. Les femelles enroulent leur ponte en manchon autour d’un rameau de la plante-hôte : Saules et Bouleaux surtout, rarement Peupliers. Les chenilles vivent en communauté sous une toile de soie jusqu’à leur maturité ; elles se séparent ensuite pour aller se nymphoser, parfois assez loin de l’arbre nourricier. Les adultes hivernent en milieu forestier dans toutes sortes d’hibernaculums : arbre creux, pile de bois, ancien mur et même vieille boîte de conserve rouillée ! La principale menace réside dans l’exploitation des grands massifs forestiers, notamment en raison de l’élimination des arbres matures. Les peupliers sont pour la plupart exploités dans le cadre de rotations de coupe à vingt ans, ou remplacés par des essences allochtones. Les vieux saules ont été abattus lors des redressements de ruisseaux pour les besoins des remembrements. Les bouleaux sans valeur marchande sont remplacés progressivement par des essences plus productives. À cela s’ajoute certainement le problème du changement climatique pour une espèce aux affinités continentales et boréales. Par ailleurs, l’espèce est parasitée par les Tachinaires (Diptères parasitoïdes) dans des proportions extrêmement élevées. Il s’avère indispensable de soutenir une gestion forestière respectueuse des essences locales. Essayan R., Jugan D., Mora F. & Ruffoni A. (coord.) 2013. Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes). Rev. Sci. Bourgogne-Nature Hors-série 13. 494 p. 77communes icon-carte Carte de répartition de l'espèce sur le territoire Affichage par mailles 5x5 Affichage par commune Données ≥ 2001 Données < 2001 Préfectures Source Taxa 2021 base de données flore et invertébrés commune à la SBFC, au CBNFC-ORI et à l’OPIE FC. ©IGN—BDTOPO2012, ©METI and NASA—ASTER GDEM, ©EurogeoGraphics—EuroGlobalMap Opendata, INPN-SPN Liste des communes où l’espèce est/a été présente Liste des observateurs et organismes Liste des mailles où l’espèce est/a été présente L’ensemble de ces données sont validées par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des Invertébrés. Elles ont été collectées avec le soutien de nombreux bénévoles et notamment ceux de l’Office pour les insectes et leur environnement de Franche-Comté (OPIE FC) et de la Société Botanique de Franche-Comté (SBFC). Le CBNFC-ORI autorise la consultation et l’utilisation des données/cartographies mises en lignes à la condition expresse d’en mentionner la source ainsi que la liste complète des observateurs et/ou organismes y ayant contribué. Les informations utilisées ne doivent l’être qu’à des fins personnels, associatifs ou professionnel (dans le cadre d’un travail d’étude), toute diffusion ou utilisation à d’autres fins commerciaux ou publicitaires étant exclue. De même, les informations citées et les données utilisées ne peuvent subir aucune modification qui viendraient altérer le sens.