Hespérie de l’alcéeFamille : Hesperiidae Genre : Carcharodus Groupe : Rhopalocera ID Taxon : 3e Statut de protection - Niveau de menace (critères UICN)En FranceLCEn Franche-ComtéLCRareté régionalecommun Directive habitat - Déterminant ZNIEFFnonIndigénatindigèneCatégorie d'espèce exotique - Dernière mise à jour des textes :09/05/2022 Répartition nationaleRépartition régionaleEcologieConservationRemarquesEspèce méditerranéo-asiatique qui a régressé dans l’Ouest et le Nord de la France. En Franche-Comté, l’espèce présente une large distribution, mais délaisse le plus souvent les biotopes d’altitude supérieure à 600 m, aussi bien dans les Vosges saônoises (atteint parfois 800 m) que sur les contreforts du Jura. Elle a néanmoins été découverte en 2009 à 1190 m (Jura, forêt du Risoux). À l’instar de nombreux Hesperiidae, elle peut se révéler de détection difficile en raison de son vol rapide, et sa rareté apparente est à pondérer. L’Hespérie de l’Alcée, méso-xérophile de milieux ouverts, fréquente surtout l’étage collinéen, colonisant les biotopes xéro-thermophiles comme les pelouses sèches, les pâtures extensives, les anciennes carrières et gravières, ainsi que des friches industrielles, les jachères et les terrains militaires désaffectés. Parfois, on peut l’observer dans les jardins, les vergers, sur les bermes routières et en bordure de vignobles. Elle affectionne les sols pauvres en végétation, pas nécessairement calcaires. Les femelles pondent sur différentes espèces de Mauves – notamment Malva neglecta –, épargnées par le bétail, et ne s’en éloignent guère. Plusieurs observations ont également été effectuées sur Rose trémière (Alcea rosea) (G. Savéan, comm. pers.). La vaste distribution de l’Hespérie de l’Alcée fait penser qu’elle n’est pas menacée. En réalité, cette répartition reste très lacunaire, et l’espèce subit directement les méfaits de l’agriculture intensive dans certains secteurs : arrachage des haies, remembrement pour de vastes zones de monoculture, apport d’insecticides et d’herbicides. À cela s’ajoute le fauchage des pelouses sèches, le gyrobroyage des bermes des routes et des chemins, le tout accompagné d’un bitumage généralisé. Elle pourrait donc être menacée dans le futur, mais sa capacité à coloniser des biotopes anthropisés limite ces risques. En dehors de la bande de sécurité, les bermes routières et les talus attenants doivent être fauchés suivant un cycle pluriennal. La fauche tardive de ce linéaire routier peut d’ailleurs générer un effet-corridor très bénéfique à cette espèce. De manière similaire, le maintien des haies et des bordures forestières favorise ce papillon, tout comme la conservation des réseaux de pelouses sèches par pâturage extensif et contrôle de l’enfrichement. À souligner que dans des milieux secondaires comme les friches d’origine agricole ou industrielle, les dépôts de gravats et l’usage irraisonné d’herbicides peuvent conduire localement à la régression rapide de ses plantes-hôtes. Essayan R., Jugan D., Mora F. & Ruffoni A. (coord.) 2013. Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes). Rev. Sci. Bourgogne-Nature Hors-série 13. 494 p. 226communes icon-carte Carte de répartition de l'espèce sur le territoire Affichage par mailles 5x5 Affichage par commune Données ≥ 2002 Données < 2002 Préfectures Source Taxa 2022 base de données flore et invertébrés commune à la SBFC, au CBNFC-ORI et à l’OPIE FC. ©IGN—BDTOPO2012, ©METI and NASA—ASTER GDEM, ©EurogeoGraphics—EuroGlobalMap Opendata, INPN-SPN Liste des communes où l’espèce est/a été présente Liste des observateurs et organismes Liste des mailles où l’espèce est/a été présente L’ensemble de ces données sont validées par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des Invertébrés. Elles ont été collectées avec le soutien de nombreux bénévoles et notamment ceux de l’Office pour les insectes et leur environnement de Franche-Comté (OPIE FC) et de la Société Botanique de Franche-Comté (SBFC). Le CBNFC-ORI autorise la consultation et l’utilisation des données/cartographies mises en lignes à la condition expresse d’en mentionner la source ainsi que la liste complète des observateurs et/ou organismes y ayant contribué. Les informations utilisées ne doivent l’être qu’à des fins personnels, associatifs ou professionnel (dans le cadre d’un travail d’étude), toute diffusion ou utilisation à d’autres fins commerciaux ou publicitaires étant exclue. De même, les informations citées et les données utilisées ne peuvent subir aucune modification qui viendraient altérer le sens.