Piéride de l'ibérideFamille : Pieridae Genre : Pieris Groupe : Rhopalocera ID Taxon : 386e Statut de protection - Niveau de menace (critères UICN)En FranceLCEn Franche-ComtéLCRareté régionaleassez rare Directive habitat - Déterminant ZNIEFFnonIndigénatindigèneCatégorie d'espèce exotique - Dernière mise à jour des textes :16/05/2022 Répartition nationaleRépartition régionaleEcologieConservationRemarquesEspèce euro-méditerranéenne. La première occurrence naturelle découverte en Franche-Comté fut signalée par Descimon (une femelle en 1960 dans le Jura, à Baume-les-Messieurs). Le site a récemment été dénaturé par un pacage ovin conservatoire dont l’instauration a entraîné une modification profonde de la strate herbacée et florifère, avec recul des Iberis. Il est peu probable que le papillon s’y développe encore actuellement. En revanche, il existe de petites populations découvertes en 2001 qui se maintiennent dans l’extrême Sud du département du Jura, dans la vallée de la Bienne. Concernant les peuplements récents sur des biotopes urbains de substitution, il semble que l’espèce soit arrivée en Franche-Comté après 2008, à partir des populations suisses et alsaciennes en pleine expansion, passant par la Trouée de Belfort et la vallée du Doubs jusqu’aux plateaux vésuliens en Haute-Saône et à la dépression sous-vosgienne. La Piéride de l’Ibéride est une espèce xéro-thermophile d’origine méridionale qui, dans ses habitats naturels, reste localisée dans des sites rocheux ou rocailleux, de préférence sur sol calcaire, dans les biotopes abritant diverses Ibérides, notamment l’Ibéride des rochers (Iberis saxatilis) et l’Ibéride à feuilles de lin (Iberis linifolia). Elle semble s’être adaptée récemment (après 2007) à un habitat péri-urbain où elle retrouve les conditions favorables à son développement : jardins pentus des lotissements, agrémentés de nombreuses plantes horticoles de rocailles et exposés au sud, aux gradins séparés par des murets de soutènement assurant un milieu xérothermique de substitution. L’adulte longe les parois les plus ensoleillées : façades de maisons et murs de séparation, et butine volontiers les Lavandes et les Buddléias. Les femelles déposent leurs œufs isolément, préférentiellement sur la Corbeille-d’argent (Iberis sempervirens), au revers des feuilles portées par les rameaux les plus ombragés. Des pontes ont également été observées sur la Corbeille-d’or (Alyssum saxatile). Dans les jardins, les femelles à la recherche de plantes-hôtes sont souvent leurrées par le feuillage des Cotonéasters et des Oliviers. L’état larvaire dure quatre semaines et la nymphose s’effectue principalement à l’écart de la plante, dans les anfractuosités des murs, ainsi que sous leurs chaperons, sous les linteaux des portes et des fenêtres. Les chrysalides présentent deux coloris : gris moucheté (le plus fréquent) ou vert (nettement plus rare). Le cas de cette espèce conduit à un constat pour le moins troublant : initialement considérée comme en danger critique d’extinction en Franche-Comté au vu de sa rareté et de l’extrême spécificité de ses habitats naturels, elle a colonisé en moins de trois ans de nouveaux territoires en profitant de la présence de plantes-hôtes de substitution dans les milieux anthropisés. Son statut actuel n’inspire donc plus de crainte, tant ce phénomène a été intense et tant les Ibérides ornementales sont répandues. Elle est donc désormais considérée comme non menacée, ce qui ne doit pas occulter les risques pesant sur ses habitats naturels : régression des stations abritant les plantes-hôtes exploitées par les populations xérothermiques relictuelles, embroussaillement, fauches inconsidérées, surpâturage, piétinement… Il convient de s’assurer de la protection des stations de peuplement naturel, qui hébergent par ailleurs un cortège floristique remarquable et qui sont les seules à garantir un maintien durable de l’espèce au cas, certes peu probable, où l’engouement pour les Ibérides de rocaille s’amenuiserait soudainement. Essayan R., Jugan D., Mora F. & Ruffoni A. (coord.) 2013. Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes). Rev. Sci. Bourgogne-Nature Hors-série 13. 494 p. 57communes icon-carte Carte de répartition de l'espèce sur le territoire Affichage par mailles 5x5 Affichage par commune Données ≥ 2002 Données < 2002 Préfectures Source Taxa 2022 base de données flore et invertébrés commune à la SBFC, au CBNFC-ORI et à l’OPIE FC. ©IGN—BDTOPO2012, ©METI and NASA—ASTER GDEM, ©EurogeoGraphics—EuroGlobalMap Opendata, INPN-SPN Liste des communes où l’espèce est/a été présente Liste des observateurs et organismes Liste des mailles où l’espèce est/a été présente L’ensemble de ces données sont validées par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des Invertébrés. Elles ont été collectées avec le soutien de nombreux bénévoles et notamment ceux de l’Office pour les insectes et leur environnement de Franche-Comté (OPIE FC) et de la Société Botanique de Franche-Comté (SBFC). Le CBNFC-ORI autorise la consultation et l’utilisation des données/cartographies mises en lignes à la condition expresse d’en mentionner la source ainsi que la liste complète des observateurs et/ou organismes y ayant contribué. Les informations utilisées ne doivent l’être qu’à des fins personnels, associatifs ou professionnel (dans le cadre d’un travail d’étude), toute diffusion ou utilisation à d’autres fins commerciaux ou publicitaires étant exclue. De même, les informations citées et les données utilisées ne peuvent subir aucune modification qui viendraient altérer le sens.