Robert-le-DiableFamille : Nymphalidae Genre : Polygonia Groupe : Rhopalocera ID Taxon : 15e Statut de protection - Niveau de menace (critères UICN)En FranceLCEn Franche-ComtéLCRareté régionaletrès commun Directive habitat - Déterminant ZNIEFFNonIndigénatindigèneCatégorie d'espèce exotique - Dernière mise à jour des textes :27/10/2020 Répartition nationaleRépartition régionaleEcologieConservationRemarquesEspèce eurasiatique. Répandue sur l’ensemble du territoire français, elle est en général fréquente. En Franche-Comté, aucun biotope naturel ne lui échappe. Elle colonise même les jardins et les parcs des villes, pour peu que l’homme lui laisse un espace vital riche en plantes nectarifères ; elle est entre autres fortement attirée par les Buddléias. Elle atteint 1 150 m dans le Jura et 1 216 m en Haute-Saône, au Ballon de Servance. Le Robert-le-diable est une espèce mésophile dont l’adulte peut se montrer un peu partout, mais affiche une nette prédilection pour les milieux boisés : haies, lisières et chemins forestiers, clairières, vergers et jardins. Son cycle larvaire est singulier. Les individus hivernants s’accouplent au printemps ; la ponte s’échelonne sur plus d’un mois. Les chenilles les plus précoces se développent rapidement et donnent naissance aux papillons de la génération estivale, fauve clair (forme hutchinsoni Robson), lesquels engendreront ceux de la génération automnale, de teinte très sombre (forme nominative c-album). Les chenilles printanières les plus tardives croissent plus lentement et ce cycle larvaire long produit directement des sujets de la forme c-album en automne. Les imagos de la forme c-album issus des deux groupes de chenilles se mêlent pour passer l’hiver, le plus souvent dans des cavités d’arbres, à l’abri de piles de bois, de vieilles cabanes ou de vieux murs. Il n’a jamais été observé d’imagos de la forme hutchinsoni parmi les individus hivernants. Les femelles pondent sur l’Ortie dioïque (Urtica dioica) et le Noisetier (Corylus avellana). La chenille mature – surnommée « la bedaude » par Réaumur en 1734, « à cause de l’arrangement bizarre de ses couleurs », par allusion à la tenue bicolore portée par les bedeaux : un rocher blanc sur une soutane noire – est largement maculée de blanc sur la face dorsale de l’abdomen, ce qui lui donne l’aspect d’une fiente, lui assurant ainsi un camouflage efficace contre les prédateurs. Les mâles adultes sont très territoriaux, occupant leur poste de guet ailes étalées, perchés à l’extrémité d’un rameau et se postant régulièrement en fin de journée en lisière abritée et ensoleillée. Floricole surtout au premier printemps, l’espèce apprécie également les suintements de sève, les fruits mûrs, les cadavres de petits animaux et les déjections. Ce papillon n’est pas particulièrement menacé. Le maintien d’espaces naturels en milieux semi-forestiers devrait suffire à la pérennité du Robert-le-diable. Essayan R., Jugan D., Mora F. & Ruffoni A. (coord.) 2013. Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes). Rev. Sci. Bourgogne-Nature Hors-série 13. 494 p. 860communes icon-carte Carte de répartition de l'espèce sur le territoire Affichage par mailles 5x5 Affichage par commune Données ≥ 2001 Données < 2001 Préfectures Source Taxa 2021 base de données flore et invertébrés commune à la SBFC, au CBNFC-ORI et à l’OPIE FC. ©IGN—BDTOPO2012, ©METI and NASA—ASTER GDEM, ©EurogeoGraphics—EuroGlobalMap Opendata, INPN-SPN Liste des communes où l’espèce est/a été présente Liste des observateurs et organismes Liste des mailles où l’espèce est/a été présente L’ensemble de ces données sont validées par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des Invertébrés. Elles ont été collectées avec le soutien de nombreux bénévoles et notamment ceux de l’Office pour les insectes et leur environnement de Franche-Comté (OPIE FC) et de la Société Botanique de Franche-Comté (SBFC). Le CBNFC-ORI autorise la consultation et l’utilisation des données/cartographies mises en lignes à la condition expresse d’en mentionner la source ainsi que la liste complète des observateurs et/ou organismes y ayant contribué. Les informations utilisées ne doivent l’être qu’à des fins personnels, associatifs ou professionnel (dans le cadre d’un travail d’étude), toute diffusion ou utilisation à d’autres fins commerciaux ou publicitaires étant exclue. De même, les informations citées et les données utilisées ne peuvent subir aucune modification qui viendraient altérer le sens.