Petite TortueFamille : Nymphalidae Genre : Aglais Groupe : Rhopalocera ID Taxon : 112e Statut de protection - Niveau de menace (critères UICN)En FranceLCEn Franche-ComtéLCRareté régionaletrès commun Directive habitat - Déterminant ZNIEFFNonIndigénatindigèneCatégorie d'espèce exotique - Dernière mise à jour des textes :27/10/2020 Répartition nationaleRépartition régionaleEcologieConservationRemarquesEspèce eurasiatique répartie sur l’ensemble du territoire. Elle se raréfie cependant dans la moitié nord-ouest de la France, à basse altitude. Malgré de fortes fluctuations annuelles constatées, la tendance est à la raréfaction dans les stations de plaine, mais avec un regain notoire en 2011 et 2012. L’espèce est plus fréquente à partir de 600 m, avec des populations plus stables dans les Vosges méridionales et le massif du Jura, où elle a colonisé les plus hauts sommets (1 216 m au Ballon de Servance et 1 448 m au Crêt au Merle). La Petite Tortue, mésophile et rudérale, affectionne des milieux très variés où pousse l’Ortie dioïque (Urtica dioica) : friches humides, bord des ruisseaux, chemins et lisières forestières, jardins, terrains vagues et anciens dépotoirs. En montagne, les populations se concentrent autour des terrains ouverts, fortement anthropisés : talus, pistes, chalets, bergeries et pâturages. Très floricole, l’adulte fréquente une multitude de plantes nectarifères depuis le Tussilage et les chatons de Saules au début du printemps, jusqu’aux derniers Asters en automne dans les jardins. Les femelles pondent de petits amas d’œufs sur le revers des feuilles d’ortie. Grégaires aux stades précoces à l’abri d’un lâche nid de soie, les chenilles deviennent solitaires après leur dernière mue. Très faciles à élever, les individus présentent un développement rapide permettant l’obtention d’imagos cinq à six semaines plus tard. Les adultes hivernent dans des cavités d’arbres, entre les pierres des vieux murs ou dans des anciennes bâtisses. Ils peuvent s’observer dès les premiers beaux jours du printemps. Bien que l’espèce ne semble pas activement menacée, les fortes variations pluriannuelles de ses populations posent question. Il semble qu’en plaine, la Petite Tortue souffre du déficit hydrique estival, ce qui expliquerait au moins en partie ces phénomènes. Sa plante-hôte, l’ortie, reste très commune ; toutefois son élimination est toujours recherchée dans les mesures d’entretien des zones péri-urbaines. Le développement de certaines plantes à caractère envahissant, comme la Renouée du Japon (Reynoutria japonica), compromet localement le maintien des mégaphorbiaies à ortie et fragilise de fait les populations de Petite Tortue, surtout en contexte alluvial. On ne peut qu’encourager l’abandon de l’usage des herbicides et l’arrêt de la guerre systématique à l’ortie, notamment dans les jardins particuliers où l’espèce peut trouver refuge. Le maintien d’îlots fleuris, y compris dans les jardins, favorise les imagos. La lutte contre les plantes invasives, bien que compliquée là où elles sont déjà bien implantées, est également une mesure conservatoire à préconiser. Essayan R., Jugan D., Mora F. & Ruffoni A. (coord.) 2013. Atlas des papillons de jour de Bourgogne et de Franche-Comté (Rhopalocères et Zygènes). Rev. Sci. Bourgogne-Nature Hors-série 13. 494 p. 1058communes icon-carte Carte de répartition de l'espèce sur le territoire Affichage par mailles 5x5 Affichage par commune Données ≥ 2001 Données < 2001 Préfectures Source Taxa 2021 base de données flore et invertébrés commune à la SBFC, au CBNFC-ORI et à l’OPIE FC. ©IGN—BDTOPO2012, ©METI and NASA—ASTER GDEM, ©EurogeoGraphics—EuroGlobalMap Opendata, INPN-SPN Liste des communes où l’espèce est/a été présente Liste des observateurs et organismes Liste des mailles où l’espèce est/a été présente L’ensemble de ces données sont validées par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire régional des Invertébrés. Elles ont été collectées avec le soutien de nombreux bénévoles et notamment ceux de l’Office pour les insectes et leur environnement de Franche-Comté (OPIE FC) et de la Société Botanique de Franche-Comté (SBFC). Le CBNFC-ORI autorise la consultation et l’utilisation des données/cartographies mises en lignes à la condition expresse d’en mentionner la source ainsi que la liste complète des observateurs et/ou organismes y ayant contribué. Les informations utilisées ne doivent l’être qu’à des fins personnels, associatifs ou professionnel (dans le cadre d’un travail d’étude), toute diffusion ou utilisation à d’autres fins commerciaux ou publicitaires étant exclue. De même, les informations citées et les données utilisées ne peuvent subir aucune modification qui viendraient altérer le sens.