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ENS de la Roche de Hautepierre (25) : Évaluation de l’impact de la gestion sur la flore, les habitats et l’entomofaune - 2018.

Duflo C., 2019. Évaluation de l’impact de la gestion sur la flore, les habitats et l’entomofaune. Espace naturel sensible de la Roche de Hautepierre (25), 2018. Conservatoire botanique national de Franche-Comté - Observatoire Régional des Invertébrés, 15 p. + annexe.

 

Contexte : 

En 2006, le Conseil départemental du Doubs a engagé des actions en faveur du maintien de la biodiversité́, réalisant le schéma départemental des espaces naturels sensibles (ENS). Sur la base d’une analyse de l’intérêt écologique, paysager et économique (activités agricoles, tourisme...), le site de la Roche de Hautepierre a été́ mis en avant parmi les 17 sites pilotes retenus dans un premier temps. En effet, il comprend une mosaïque d’habitats de grande valeur écologique, notamment plusieurs types de pelouses calcaires xérophiles à mésophiles et des habitats rupestres.

Dans le but de conserver et d’améliorer l’intérêt écologique du site, un plan de gestion a été́ élaboré́ pour une période de cinq ans qui s’étend de 2013 à 2017 (Py, 2012). La mise en œuvre d’une gestion conservatoire a pour objectif de restaurer au mieux les habitats naturels remarquables du site, lesquels subissent une régression suite à une colonisation par des ligneux. Ces actions permettront également d’assurer la pérennité́ d’un certain nombre d’espèces rares ou protégées associées à ces milieux.

En outre, l’ENS de la Roche de Hautepierre-le- Châtelet est en partie situé dans le périmètre de la zone Natura 2000 « Vallée de la Loue de sa source à Quingey ».
En 2016, la cartographie du site a été mise à jour : actualisation de la cartographie des habitats ouverts et semi-ouverts datant de 2004 et réalisation de la cartographie des habitats forestiers. En parallèle un protocole a été défini pour la mise en place d’un suivi de l’impact de la gestion par pâturage sur les pelouses.

Dans ce cadre, ce site a fait l’objet d’un pâturage très extensif durant quelques années (bovins, ânes, chèvres), mais sans suivi particulier.
En vue de l’instauration d’un pâturage à vocation de gestion conservatoire, toujours très extensif, mais plus dirigé, une première phase de travaux et d’aménagements a été́ réalisée en 2015 :

  • aménagement de trois parcs et infrastructures : pose de clôtures électriques et construction d’abri pour les animaux ;
  • travaux de réouverture (coupe d’arbres) dans le parc n° 1.

Une deuxième phase de travaux et d’aménagements s’est poursuivie en 2017 :

  • renforcement des clôtures, installation de portillons pour la circulation du public,
  • construction d’un abri pérenne pour les animaux,
  • extension des coupes d’arbres vers l’est dans le parc n°1, réouverture (coupe d’arbres et arbustes) et délimitation d’un petit parc autour des mares.

Depuis 2016, un pâturage conservatoire tournant sur les parcs 1 et 2 par des ânes (et par des chèvres depuis 2017) est mis en place (et sur le parc 3 de façon occasionnelle). Les effectifs maximaux sont de trois ânes et six chèvres. À noter que le parc 3, moins accessible, plus accidenté et recouvrant des habitats plus fragiles, ne sera pâturé́ que de façon plus légère et irrégulière par des chèvres (ce parc n'a fait l’objet d’aucune gestion en 2016, ni en 2017). Aucune valorisation économique n’est envisagée.

Du fait de son attrait touristique, ce site est traversé par des sentiers de randonnée fréquentés. Afin de concilier les objectifs de gestion pastorale et d’ouverture au public, des portillons et des chicanes pour les piétons ont également été́ mis en place, pour aboutir à la réalisation d’un sentier d’interprétation en 2018.